Les Réflexes Archaïques – Comprendre leur rôle dans les apprentissages et les comportements
Les réflexes archaïques sont les premiers mouvements automatiques du corps humain, présents dès la vie intra-utérine.
Lorsqu’ils ne sont pas intégrés correctement, ils peuvent perturber les apprentissages scolaires, le comportement, la posture et la gestion émotionnelle.
Bonne nouvelle : leur réintégration est possible à tout âge grâce à des approches corporelles douces et ciblées.
Qu’est-ce qu’un réflexe archaïque ?
Un réflexe archaïque (ou primitif) est un mouvement involontaire qui apparaît chez le fœtus, reste actif chez le nourrisson, puis est inhibé naturellement au fur et à mesure du développement.
Il joue un rôle clé dans les premières fonctions vitales :
- Naissance
- Attachement
- Succion / alimentation
- Protection
- Déplacement
Une fois intégrés, ces réflexes laissent place à des mouvements volontaires, matures et structurés.
Que se passe-t-il si un réflexe n’est pas intégré ?
En cas de stress, traumatisme, accident, mauvaise posture prolongée ou manque de mouvement, un réflexe peut :
- Ne pas s’intégrer correctement
- Se “réactiver” (désinhibition)
Cela crée un parasitage corporel, qui surcharge le système nerveux et diminue les capacités d’adaptation, notamment en situation :
- D’apprentissage (école, écriture, lecture)
- D’émotion (colère, anxiété, inhibition)
- De stress (perte de contrôle, hypersensibilité)
Exemples de réflexes archaïques
Voici quelques réflexes parmi les plus connus :
- Réflexe de Moro (manque de confiance, peur de l’échec, hypersensibilité)
- Réflexe d’agrippement (tensions dans les mains)
- Réflexe tonique asymétrique du cou (problèmes d’écriture, latéralité)
- Réflexe de Landau, de Galant, de Babinski, de parachute...
- Réflexe d’allongement croisé, réflexe symétrique du cou, etc.
Quelles difficultés peuvent être liées à des réflexes non intégrés ?
- Troubles de l’écriture, de la lecture, des mathématiques
- Confusion, désorganisation, oubli fréquent
- Hyperactivité, agitation, impulsivité
- Difficultés de concentration et de gestion de l’attention
- Coordination corporelle instable, maladresse
- Problèmes de latéralité, postures inadaptées
- Troubles du comportement : opposition, repli, colère, peur excessive
- Faible estime de soi et manque de confiance en soi
Signes observables chez un enfant ou un adolescent
Un enfant avec des réflexes non intégrés peut présenter certains comportements tels que :
- Bouge sans arrêt, se tortille, ne tient pas en place
- S’emporte facilement, est colérique ou bagarreur
- Appuie très fort sur son stylo, tient mal son crayon
- Écrit de façon illisible ou trop lente
- Oublie ses leçons, inverse les lettres, confond droite et gauche
- Fait tomber ses objets, trébuche, est maladroit
- Est rêveur, distrait, précipité, impulsif
- A peur de l’échec, se bloque, refuse d’agir
- Est souvent stressé, tendu, inquiet
- Perd confiance en lui et se renferme
Une souffrance souvent invisible
Ces enfants ne sont pas “difficiles” par choix.
Ils subissent un parasitage corporel inconscient, qui nuit à leur comportement, à leurs apprentissages et à leur relation aux autres.
Les critiques et les remarques renforcent ce mal-être et affaiblissent encore davantage l’estime de soi.
Pourquoi travailler sur l’intégration des réflexes archaïques ?
- Pour réduire les blocages moteurs, cognitifs et émotionnels
- Pour libérer le potentiel d’apprentissage
- Pour retrouver un équilibre postural, émotionnel et mental
- Pour aider l’enfant ou l’adolescent à reprendre confiance en lui, et à retrouver plaisir et autonomie
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